Le dessin peut avoir un aspect spectaculaire, autant dans sa dimension scénique que dans son potentiel performatif. Ce dernier aspect m’intéresse particulièrement dans ce qu’il a de contradictoire avec la pratique de l’illustration telle que nous la pensons car, durant un spectacle (comme L’explorateur du cosmos, Dérangement, L’ébouriffé ou celui du Zénith) ou une performance (comme celle faite au Printemps de Strasbourg), la rapidité d’exécution rend difficile la maîtrise du dessin. Allant à l’essentiel, il se libère ainsi et avec lui le parcours de la main, du bras et du corps prennent une nouvelle dimension sensible et expressive. De plus, voir des compositions graphiques se mouvoir en direct tient parfois de la magie.